Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

Les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) visent à maintenir l’agriculture paysanne de petite surface à proximité des villes en se fondant sur un circuit court entre producteurs et consommateurs et sur l’engagement durable du consommateur à payer en avance le panier hebdomadaire que le producteur lui propose.

Les objectifs

  1. Participer au maintien et à la création d’emplois agricoles stables, qualifiés et rémunérés à un juste salaire.
  2. Consommer une nourriture moins impactante sur l’environnement (réduction des transports et des emballages, réduction des pollutions des sols et de l’eau, préservation de la biodiversité).
  3. Valoriser une agriculture à dimension humaine et familiale.
  4. Améliorer les liens sociaux, la responsabilité sociale, le sens de la communauté et la confiance entre producteur/consommateur.

Statut juridique 

Le contrat individuel entre le producteur et chaque consommateur est à la base de l’Amap.
En soi, l’Amap. n’a pas de statuts particuliers. Toutefois, les consommateurs peuvent choisir de se structurer en association loi 1901, ce qui confère des avantages dans l’accès aux services municipaux (locaux, panneaux d’affichages), les responsabilités légales, la gestion financière (cotisations, assurance, etc.).

Historique 

Les AMAP tirent leur origine d’un concept japonais né à la fin des années 60 : le « teïkeï » (ou « transparence »). C’est en 2001 que se crée la première Amap. française, « Les Olivades », à l’initiative d’un couple de producteurs, Denise et Daniel Vuillon. Ils vont aussi fédérer et essaimer le concept en Provence, au niveau français, puis créer Urgenci en 2004, le réseau international des Amap.

Activités 

Le système des Amap est basé sur l’achat de paniers de fruits, de légumes, de viande, de fromages, de miel ou d’oeufs de façon hebdomadaire sans intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
Un groupe de consommateurs se regroupe à l’initiative d’agriculteurs, de consommateurs engagés ou d’un élu local. Sur la base d’une relation directe producteur/consommateur, ils définissent ensemble la diversité et les quantités approximatives souhaitées pour chacune des saisons de production (en général : printemps/été et automne/hiver), le jour, le lieu et l’horaire de distribution. Ils se mettent d’accord sur les méthodes agronomiques à utiliser (souvent issues de charte de l’agriculture paysanne et de l’agriculture biologique).
Ils décident également du prix des paniers, équitable et payé à l’avance. Le coût doit permettre au producteur de couvrir ses frais de production et dégager un revenu décent. De cette façon, le producteur va pouvoir se concentrer sur la recherche de satisfaction maximale de ces consommateurs. Le bon fonctionnement d’une Amap repose sur la désignation d’un comité de bénévoles  formé parmi les consommateurs et renouvelable. Cela permet au paysan de se concentrer sur la partie production et accroît la participation sociale des consommateurs au projet. La démarche des Amap qui se reproduit un peu partout en France, a une signification importante. Tout en participant à la protection de l’environnement (agriculture biologique sans certification et remplacée par un contrôle social, peu d’emballages, produits locaux et de saison), la démarche des Amap participe au maintien d’une agriculture paysanne de proximité et de petite taille et traduit l’engagement des consommateurs prêts à partager aussi bien les aléas que les excès des productions.

Groupes Cibles

Les consommateurs sont des citoyens engagés désireux de soutenir une agriculture locale à taille humaine et respectueuse de l’environnement. Les paysans sont des producteurs de fruits, légumes, viandes, fromages, œufs, etc. Ils travaillent généralement des exploitations de petite taille et seraient, sans le système Amap, obligés en grande majorité de fermer leurs exploitations.

Contact

Daniel et Denise Vuillon sont les créateurs de la première Amap « Les Olivades ».

Email: vuillon@olivades.com

Téléphone  (00 33) 4 94 30 03 13

Source : L’Atlas des bonnes pratiques de création d’emploi d’inclusion sociale, la finance éthique pour une Europe active créative et solidaire, FEBEA, Bruxelles, 2010

Country: 

France