Au moment du lancement de « l’initiative pour l’entreprenariat social » en 2011, trois grands objectifs avaient été fixés pour améliorer la situation sur le terrain des entreprises sociales :
•    Améliorer l'accès au financement
•    Donner plus de visibilité aux entreprises sociales
•    Optimiser l'environnement juridique

Au cours des deux dernières années, plus de 300 entretiens ont été menés afin d'évaluer l'impact cette initiative à travers l’Europe. La première partie du séminaire visait d’une part à présenter les résultats de l'étude, et d’autre part à proposer des solutions politiques pouvant à l’avenir être mises en place par la Commission et les Etats membres. La deuxième partie avait pour but de recueillir l’avis des participants sur l'étude et d’en débattre. L'étude analyse successivement la pertinence et la cohérence de « l’initiative pour l’entreprenariat social » mais aussi l'efficacité et l'efficience des actions qui ont suivis. 

Aperçu des principales conclusions de l'étude

La flexibilité du SBI a permis d'apporter des réponses à toute une série de problématiques.  L'étude souligne qu'aucune action basée sur « l’initiative pour l’entreprenariat social » n'a été sans intérêt, néanmoins, certaines ont eu une portée limitée parce qu'elles étaient déconnectées du contexte local. Le SBI a amélioré les cadres institutionnels, et des stratégies politiques ont été lancées dans tous les États membres. Des effets plus importants ont été observés dans les pays où l'écosystème de l'économie sociale était plus développé. Pour autant, tout le monde s'accorde à dire que les activités du SBI ont facilité l'échange de bonnes pratiques entre les pays de l’Union. En outre, les activités menées par les pays européens ont largement contribué à promouvoir la recherche sur l'économie sociale. L’accès au financement public a également été considérablement élargi pour l’ensemble des pays de l’Union. 
L'analyse des documents européens a montré une cohérence générale du SBI avec les autres politiques et priorités de l'UE. Cependant, la plupart des personnes interrogées ont estimé que la cohérence de « l’initiative pour l’entreprenariat sociale » faisait défaut au niveau opérationnel. De plus, si l'étude a souligné que la principale contribution du SBI était d’avoir augmenté la visibilité de l'économie sociale dans les programmes européens et nationaux, cela reste insuffisant. La plupart du temps, seuls les experts et les personnes travaillant dans ce domaine en ont connaissance.  Un autre obstacle relevé par les interviewés est la confusion autour du concept d’ « économie sociale ». Il semble encore difficile de se mettre d’accord sur une définition commune du concept au niveau européen. 
Globalement, la plupart des personnes interrogées ont mentionné qu'elles avaient au départ ressenti une véritable dynamique européenne à l'égard de la SBI grâce à l'engagement de Michel Barnier. Cependant, par la suite, cela s’est essoufflé et il a été plus difficile de trouver des soutiens politiques au niveau national. 

Options politiques

L'étude met à disposition de la Commission et des Etats membres des propositions politiques visant à développer encore davantage l'économie sociale. L'équipe chargée de l'étude a identifié trois grands axes d’actions sur lesquels il faut insister :
•    Promouvoir une utilisation cohérente des concepts et des définitions. 
•    Continuer à adopter une perspective écosystémique.
•    Renforcer la cohérence entre les initiatives politiques de l'UE pour l'économie sociale et les autres politiques européennes. 

POUR LA SOLIDARITÉ-PLS vous invite à lire l'étude complète une fois que celle-ci sera publiée et espère que le nouveau plan de la Commission répondra à la nécessité de développer encore davantage les actions en faveur de l'économie sociale.