Les maisons de repos associatives : un modèle solidaire en pleine évolution

Vendredi, 17 Mai 2024

SAW-B, dans une interview exclusive avec Catherine Dechèvre, responsable du secteur "Aînés" chez UNESSA, met en lumière l'importance cruciale des maisons de repos associatives en Wallonie et à Bruxelles, ainsi que leur contribution à l'économie sociale.

UNESSA, une fédération regroupant des employeurs du secteur associatif de la santé et du bien-être, abrite 87 structures dédiées aux aînés. Ces maisons de repos (MR-MRS), résidences services et centres d’accueil de jour représentent près de 75% des places d’hébergement associatif, soulignant leur rôle central dans la prise en charge des personnes âgées.

Répartition des places d'hébergement

Selon Catherine Dechèvre, les maisons de repos se partagent entre le public, le privé commercial, et l’associatif (privé non lucratif). Les maisons de repos associatives détiennent environ 26% des places, dépassant le seuil minimum requis de 21%. Cette proportion témoigne de leur impact croissant dans l'hébergement des aînés.

Histoire et évolution

Catherine Dechèvre souligne l'évolution des maisons de repos associatives, partant des hospices de charité et congrégations religieuses d'autrefois vers des établissements modernes et personnalisés. Passant de chambres collectives à des chambres individuelles avec salles de bain, elles mettent aujourd'hui l’accent sur l’accompagnement respectueux et personnalisé des résidents.

Les principes de l’économie sociale

Interrogée sur leur engagement envers l'économie sociale, Catherine Dechèvre explique que ces maisons de repos appliquent pleinement ses principes :

  1. Finalité sociale plutôt que profit
  2. Autonomie de gestion
  3. Processus de décision démocratique
  4. Priorité au travail et à la finalité sociale dans la répartition des revenus

Elles garantissent ainsi un accès universel et de qualité aux soins, évitant une dualité des soins basée sur les moyens financiers des individus.

Pratiques spécifiques et innovations

Les maisons de repos associatives se démarquent par une approche centrée sur l’humain, visant l’épanouissement et l’autonomie des résidents. L’approche domiciliaire et l’amélioration continue de la qualité de vie sont au cœur de leurs pratiques, transformant les établissements en lieux de vie accueillants et personnalisés.

Défis et réalités quotidiennes

Malgré les défis de la gestion quotidienne, les valeurs de l’économie sociale apportent du sens et de la qualité au travail, souligne Catherine Dechèvre. Elle met en avant l’importance de l’attention portée aux résidents, malgré les contraintes de temps et les normes strictes.

Conclusion

Cette interview exclusive avec Catherine Dechèvre met en lumière l'importance des maisons de repos associatives dans l'économie sociale. Leur engagement envers les principes de l’économie sociale, leur approche centrée sur l’humain et leur évolution constante en font des acteurs indispensables du secteur des soins aux aînés.

 

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