Confiscation et réutilisation des biens mafieux : Une rencontre entre acteur·ice·s Belges et Albanais·e·s pour le développement social

Vendredi, 17 Mai 2024

Le mercredi 8 mai, Pour La Solidarité a participé à une rencontre d’acteur·rice·s albanais·e·s travaillant sur la redistribution des biens confisqués à la Mafia.

Cette rencontre était organisée par l’association belge Basta. Basta se consacre à la réutilisation sociale des biens confisqués issus de la criminalité organisée, les transformant en ressources pour des projets sociaux, culturels, éducatifs et environnementaux, soutenant ainsi la communauté. L'association collabore avec diverses institutions publiques et privées pour maximiser l'impact social des biens récupérés. Son action contribue à la prévention du crime et à la promotion du développement durable en Belgique. 

  

La rencontre s’est déroulée en deux temps : 

Dans un premier temps, nous avons sensibilisé les acteur·rice·s albanais·es à l’Economie Sociale (ES) à l’échelle de l’Union Européenne (UE). Nous avons discuté des avancées majeures de ces dernières années, comme l’élaboration du plan d’action de 2021, et des groupes d’acteur·rice·s européens·nes qui promeuvent activement l’ES au sein des institutions, comme le groupe d’experts pour l’économie sociale et les entreprises sociales (GECES) de la Commission européenne ou l’intergroupe de l’ES du Parlement européen. Nous en avons profité pour échanger sur l’ES en Albanie. 

Dans un second temps, nous avons abordé l’enjeu de la confiscation des biens mafieux, évoquant le combat de Basta et les avancées considérables réalisées en Albanie. La confiscation des biens mafieux vise non seulement à affaiblir les structures criminelles, mais aussi à réinjecter les ressources dans l'économie légale et à financer des projets sociaux. L'Albanie a mis en place une agence dédiée à la gestion des biens confisqués, chargée de superviser la confiscation, la gestion et la redistribution des biens issus de la criminalité. Ces biens peuvent financer des projets publics, des programmes sociaux et des services publics, et être mis à disposition d'organisations à but non lucratif. 

Tant en Belgique qu'en Albanie, les biens confisqués issus de la criminalité peuvent être utilisés à des fins sociales. En Belgique, une partie des fonds est réinvestie dans des initiatives de sécurité publique et de soutien aux victimes. En Albanie, les biens confisqués financent des projets publics et sociaux, contribuant à la réhabilitation des communautés affectées par le crime organisé. 

Ces mesures visent à priver les criminels de leurs gains illicites et à transformer ces ressources en bénéfices pour la société, renforçant la lutte contre la criminalité tout en soutenant le développement social et économique.