Événement de lancement de la Présidence luxembourgeoise en matière d'économie sociale

Thursday, 9 July 2015

À l’occasion du lancement de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne en matière d’économie sociale, un High Level Event réunissant des acteurs européens du secteur a eu lieu ce jeudi 9 juillet 2015 à la Représentation permanente du Luxembourg auprès de l'Union européenne. Le débat était animé par Denis Stokkink, président de PLS et membre du GECES.

Cette rencontre a permis aux différentes personnes présentes de débattre autour du sujet « Boosting social enterprises in Europe », qui sera au cœur de la Présidence luxembourgeoise durant les 6 prochains mois. L'objectif étant d'aboutir en décembre prochain à des propositions et à des résultats concrets en faveur des entreprises sociales.

Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale, a ouvert la conférence en insistant sur le rôle majeur de l’économie sociale pour favoriser une croissance durable et inclusive, et pour répondre aux principaux défis sociaux actuels, comme le chômage de masse ou le vieillissement de la population.

Michel Servoz, le directeur de la DG Emploi, Affaires sociales et Inclusion au sein de la Commission européenne a quant à lui rappelé que l’agenda social s’inscrit au cœur des débats européens, tout en soulignant que les entreprises sociales représentent un moyen pratique pour lutter contre le chômage des jeunes et de longue durée.

Une table ronde rassemblant plusieurs personnalités phares de l’économie sociale européenne a ensuite permis d’entendre différents points de vue autour de la Présidence luxembourgeoise et de sa priorité donnée aux entreprises sociales. Celle-ci était composée de Jens Nilsson, co-président de l'Intergroupe Économie sociale du Parlement européen ; Ariane Rodert, vice-présidente du Groupe III au sein du Comité économique et social européen ; Alain Coheur, président de Social Economy Europe et membre du GECES ; Jean-Christophe Burkel, directeur de l'Union Luxembourgeoise de l'Économie sociale et solidaire (ULESS) et membre du GECES.

Tous ont affirmé la nécessité d’inscrire cette priorité dans le temps afin de continuer à porter ce sujet au niveau européen  au-delà des six mois de Présidence. L’importance de développer le dialogue institutionnel durant cette période a également été relevée, à l’échelle nationale et européenne. Malgré le fait qu’il s’agit du seul secteur au niveau européen qui ait connu une croissance importante ces dernières années, ils ont néanmoins souligné que de nombreux progrès restent encore à réaliser, notamment en termes de financement et d’accompagnement du secteur.

Selon les orateurs, il faut regarder avec attention ce qui se passe dans les différents États membres et continuer à disséminer les bonnes pratiques existantes en la matière. Parallèlement à cela, la réalisation d’études et de cartographies sur la situation des entreprises sociales au niveau national s'avère essentielle. L’élaboration de plans d’action plus opérationnels a par ailleurs été réclamée, au niveau local, national et européen. La question de la gouvernance démocratique de ces structures a été soulevée comme étant centrale, tout comme leur lien évident avec les emplois verts.