Retour sur les 11èmes Rencontres du Mont Blanc

Jeudi, 30 Janvier 2025

Le 16 janvier dernier, Genève a accueilli les 11èmes Rencontres du Mont-Blanc, un événement international réunissant des dirigeant·e·s d’entreprises de l’économie sociale (ES). Organisée à l’initiative du Forum International de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS Forum International), cette grande réunion avait pour objectif d’aborder deux thématiques majeures : le rôle de la finance dans l’économie sociale et les relations entre entreprises dites « classiques » et celles de l’économie sociale.

La journée a été marquée par de nombreuses présentations et rencontres entre dirigeant·e·s venu·e·s d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Ce qui en ressort, c’est la difficulté pour les entreprises de l’ES d’accéder aux mêmes opportunités que les entreprises traditionnelles, notamment en matière de financement adapté. En réponse à ces défis, l’ESS Forum International a publié une série de résolutions et de recommandations politiques issues des débats et discussions du sommet, surnommé le « Davos de l’économie sociale ».

 

De nombreuses recommandations

Parmi ces recommandations figurent la nécessité de valoriser les spécificités des entreprises de l’ES, tant dans les financements accordés par des institutions comme l’ONU que dans les dispositifs des banques publiques d’investissement. Il s’agit également de mieux intégrer ces entreprises dans l’économie générale. De plus, pour favoriser la reconnaissance internationale de l’ES, les participant·e·s ont plaidé pour son inclusion dans les modules éducatifs dédiés à l’entrepreneuriat et au management. Cette intégration permettrait à terme de renforcer la visibilité des entreprises de l’ES dans les dialogues mondiaux et les commandes publiques.

 

Le principe d’égalité est à revoir

Chaque année, ce forum explore des thématiques variées avec un objectif final : « rassembler, co-construire et influencer ». Toutefois, un enjeu d’égalité demeure au sein de cette instance de représentation. Si les grandes entreprises de l’ES étaient bien représentées, la diversité de genre au sein des instances dirigeantes reste insuffisante. Sur les 16 intervenant·e·s invité·e·s à s’exprimer, seules trois étaient des femmes. Un paradoxe, alors que l’ES est une économie largement féminisée : 68 % de ses salarié·e·s sont des femmes, mais celles-ci occupent majoritairement des postes précaires et à temps partiel, loin des fonctions dirigeantes.

 

Pour répondre à cette problématique, Pour La Solidarité s’engage notamment à travers le projet CAPSE (Collective Action for Parity in Social Economy), qui vise à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des instances de gouvernance de l’ES.

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