PLS soutient l'appel de l'OIT à réaliser une coalition mondiale pour la justice sociale

Mercredi, 2 Novembre 2022

Lors de son discours d'ouverture du 346e conseil d'administration, Gilbert Houngbo, Directeur général de l'organisation internationale du travail (OIT), réaffirme les valeurs fondatrices de l'organisation établies en 1919 et appelle à la création d'un nouveau contrat social. Pour se faire, il encourage la formation d'une coalition mondiale pour la justice sociale qui partage des valeurs de paix, de justice sociale, d'une croissance économique équitable dans la solidarité et tout en protégeant l'environnement. 

Le nouveau directeur de l'organisation internationale du travail (OIT) a répété sa volonté d'établir une coalition mondiale pour la justice sociale. Gilbert Houngbo avait d'ailleurs été plébsicilté à la direction générale de l'OIT au vue de son intérêt ferme pour cette entente. Celle-ci serait constituée des mandats tripartites de l'OIT, des organisations du système miltilatéral et d'autres parties prenantes. En effet le rapport publié le 17 octobre 2022 à propos de la Coalition souligne qu'une transition sociale d'ampleur nécessite l'engagement de toutes et tous : société civile, fondations privées, milieu universitaire, secteur privé et partenaires de développement.

Le contexte mondial de crises et l'interdépendance des sociétés du monde appuient l'importance d'une action concertée. Cette action comprend 5 points directeurs : 

  • Un ancrage dans les valeurs et les principes de tripartisme et de dialogue social de l’OIT, ainsi que dans son mandat normatif ;  
  • Favoriser la cohérence des politiques menées en faveur de la justice sociale aux niveaux mondial, régional et national ; 
  • Atteinte de résultats concrets et mesurables sur le terrain ainsi qu'une promotion active de la justice sociale dans le cadre des discussions multilatérales ; 
  • Efforts mis sur des priorités clairement définies et établissement d’objectifs et de cibles réalisables et atteignables assortis de mécanismes de suivi et de rapports simplifiés, compréhensibles et directs ; 
  • Collaboration, dans un premier temps avec un nombre limité de partenaires considérés comme essentiels pour la réalisation de ces objectifs. 

Ces directions ont été établies face aux profondes transformations économiques, démographiques, du monde du travail que nous connaissons et, surtout, face au manque de réponses concrètes apportées par les autorités publiques. Les écarts gradissant entre les promesses et les engagements pris et les véritables réponses et résultats visibles accentuent la défiance dans les institutions au niveau mondial. Ainsi, il est nécessaire de construire un nouveau contrat social mondial entre gouvernants et citoyens qui soit ancré dans les droits humains et pour que "la justice sociale soit une priorité des activités politiques menées aux plans national, régional et mondial”. Dans ce cadre, l'OIT rappelle son engagement pour "la justice sociale, préalable indispensable à l'instauration d'une paix durable et universelle".

En militant pour la réduction de la pauvreté, des inégales et des tensions sociales par l'instauration de modèles de développement socio-économiques plus inclusifs et plus durables, l'OIT prend part à l'indispensable réalisation des objectifs de développement durable et du programme de développement durable à l'horizon 2030. L'OIT prône également l'accès aux soins de santé, à l'éducation, à l'alimentation, au logement, à l'eau et à l'assainissement pour toutes et tous. Pour cela, son Directeur général expose l'importance de politiques solides et cohérentes. Ainsi, l'OIT annonce des domaines prioritaires pour son ordre du jour tels que la création d'un dispositif anticrise, une protection sociale universelle, des actions pour faciliter les transitions écologiques des entreprises (notamment un accès au financement de l'action climatique). L'OIT s'engage également, et encourage de manière collective, à favoriser le commerce socialement équitable.

Tous ces domaines d'action ont été élaborés à l'aune d'un sentiment d’urgence, rappelé par le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres. L'ONU a d'ailleurs publié un Programme Commun qui encourage la mise en place d'acccords multilatéraux qui visent à "changer concrètement la vie des gens". Aussi, G. Houngbo met l'accent sur le devoir collectif des autorités publiques et des grandes institutions de faire passer l'humain avant tout, en affirmant que les politiques financiaires, économiques, commerciales et sociales devraient toutes tendre vers l'objectif général de la promotion du bien-être des citoyens.