La reconnaissance de l’économie sociale et solidaire par l’ONU
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté au sein de son Assemblée générale une résolution sur « La promotion de l’économie sociale et solidaire au service du développement durable ». Depuis la crise du Covid-19, durant laquelle ont émergé des aspirations nouvelles pour le « monde d’après », plus durable et plus juste, la reconnaissance internationale de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’est accélérée et atteint son apogée avec cette nouvelle résolution de l’ONU.
En décembre 2021, la Commission européenne publiait son plan d’action en faveur de l’économie sociale, chargée de garantir l’équité des transitions, en bâtissant l’économie de l’après-Covid avec des modèles inclusifs et durables. En juin 2022, l’OCDE adoptait une recommandation du Conseil sur l’ESS et l’innovation sociale pour encourager la diffusion de l’ESS dans l’Union européenne, et la Conférence internationale du travail (CIT) adoptait une résolution reconnaissant le rôle de l’ESS et proposant une définition universelle.
Hier, l’ONU a adopté une résolution qui reconnaît la contribution de l’ESS à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et encourage ses pays membres à mettre en œuvre des politiques dédiés, et les institutions financières et banques de développement à soutenir l’ESS. Cette mobilisation croissante de l’ESS est due à une recherche de sens et d’équité dans un monde sous tensions multiples : épidémies, guerres, crises alimentaires, sécheresse, etc.
Maintenant que l’ESS apparaît comme incontournable pour faire face à l’accroissement des inégalités générée par le contexte actuel, reste à espérer qu’elle sera soutenue massivement et dans la durée par l’UE et ses pays membres. Car pour mener une transition juste, « les entreprises, les organisations et les autres entités qui mènent des activités économiques, sociales ou environnementales servant un intérêt collectif et/ou général » (définition de l’ESS reprise par l’ONU) sont la clé.
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Photo de Niklas Jeromin, sur pexels