GSEF 2016 : entrepreneuriat social

Jeudi, 22 Septembre 2016

Au Forum mondial de l'économie sociale, Emilie, Sophie, Hugo et François, étudiant-e-s à HEC-Liège ont participé à des ateliers et rencontré différents acteur/trice/s afin d'apporter des éléments de réponse à trois problématiques caractérisant l'entrepreneuriat social en Wallonie. 

Comment stimuler l'entrepreneuriat social en Wallonie ?

Telle était la question centrale qui s’est dégagée du groupe de travail portant sur l’entrepreneuriat social et coopératif auquel nous avons participé en juin avec d’autres acteur/trice/s du monde de l’économie sociale wallonne. À partir des discussions issues de ce groupe, nous avons pu identifier trois grandes problématiques auxquelles nous allons tenter d’apporter des éléments de réponse en participant au GSEF mais aussi en visitant des entreprises sociales de la région du Québec.

La première problématique est celle de la sensibilisation et de l'éducation de la population wallonne à l'entrepreneuriat et, plus particulièrement à l'entrepreneuriat social. À ce sujet, plusieurs pistes de développement avaient déjà été avancées par des participant-e-s wallons au groupe de travail. Au Forum, nous avons eu l’opportunité de participer à un atelier sur la gouvernance où nous avons rencontré et échangé avec des Sud-Coréens. Ces derniers nous ont notamment appris qu’en Corée du Sud, l’économie sociale est un sujet évoqué dans les manuels scolaire dès le plus jeune âge. Pourtant, dans ce pays, le concept même d’économie sociale est très récent. Nous avons également particulièrement apprécié notre rencontre avec les jeunes étudiant-e-s entrepreneurs de l’organisation CHNGR. Celle-ci peut compter sur un réseau d’ambassadeur/drice/s qui organise la promotion de l’entrepreneuriat social dans les différentes facultés des universités de la ville. Chez Ethik, entreprise active dans la mode éthique, Lis Suarez promeut l’entrepreneuriat social en faisant participer directement de jeunes étudiant-e-s à des projets concrets. Les porteurs de projets présentent toujours leur projet à des élèves plus jeunes qu’eux. Lis souligne que la faible différence d’âge entre les émetteur/trice/s du message et les récepteur/trice/s facilitent la transmission d’informations et augmente la réceptivité du message.

Notre deuxième point d'analyse concerne les partenariats liant les entreprises du monde de l'économie sociale et différents organismes privés ou publics. Via nos visites de la Tohu et d’Espace Temps, nous avons apprécié de voir que les entreprises sociales sont soutenues par le gouvernement du Québec. Le soutien du gouvernement n’est pas que financier mais porte surtout sur la reconnaissance de ces entreprises comme entreprises créatrices de plus-values économiques et sociales ayant un potentiel de transformation pour la société. Cette reconnaissance soutient clairement leur développement.

Le troisième point évoque les freins que représentent certains aspects de l'économie sociale, comme par exemple le mode de gouvernance et la limitation des dividendes à 6%. Pour briser ces barrières, nous nous penchons sur les diverses formes juridiques et mécanismes de redistribution des bénéfices existants à Montréal et plus largement en Amérique du Nord.

Hugo, François, Emilie et Sophie - Étudiant-e-s à HEC-Liège