Retour à l’emploi et service à la personne font bon ménage

Favoriser l’emploi des personnes handicapées et des chômeurs de longue durée tout en renforçant le soutien aux personnes âgées. Telle est l’idée du projet d’état HOT, en Finlande. Son objectif : encourager l’intégration des exclus dans le domaine du service à la personne avec l’aide des municipalités.

Méfiance des employeurs, difficulté d’accès à l’entreprise et parfois discrimination, tel est le lot quotidien des personnes handicapées en recherche d’emploi. Quant aux chômeurs de longue durée, ils peuvent affronter ces mêmes obstacles.

"De l’autre côté, au regard du vieillissement de la population, il est urgent de développer l’aide aux personnes âgées en Finlande" explique Eveliina Pöyhönen du National Institute for Health and Welfare, un centre de recherche du ministère des Affaires sociales. Depuis 2004, au travers du projet HOT, ils explorent quatre pistes. A Espoo et à Turku, deux entreprises sociales de service pour personnes âgées employant des personnes handicapées sont en cours d’élaboration. A Oulu, des efforts en termes d’accompagnement et de formation sont faits pour renforcer les entreprises sociales existantes répondant aux objectifs du projet HOT. Enfin, dans la capitale, Helsinki, un programme de réhabilitation associant les services municipaux de l’aide à domicile et ceux de l’emploi a été mis en place en 2006 et obtient à ce jour des résultats probants.

Zoom sur Helsinki

Au départ, le constat : les infirmières employées par les services municipaux n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à nos aînés, alors même que ces derniers souffrent de plus en plus de solitude, témoigne Veikko Pirhonen, conseiller à l’emploi. Former des handicapés ou des chômeurs pour les assister est donc doublement bénéfique : cela leur redonne confiance et permet un travail plus efficace de nos employés

Préparer les repas, les médicaments ou tout simplement apporter un peu de compagnie sont autant de services précieux désormais assumés par des personnes désignées par les services sociaux. Pour cela, la municipalité a engagé sept éducateurs chargés d’apporter une formation de base. “Ces embauches représentent un coût de 20 000 € par mois, en partie financé par l’Etat, à travers le projet HOT”, reprend Veikko Pirhonen. Entre 2007 et 2009, 210 personnes ont suivi ce programme et 40 % ont retrouvé un travail ou repris une formation par la suite. La plupart dans le domaine du service à la personne.

 

 

Pays: 

Finlande

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