Les jardins de Cocagne

L’idée est d’ insérer des personnes en réelles difficultés sociales, économiques ou personnelles par une activité professionnelle de maraîchage biologique.

Les objectifs

  1. Faire travailler des personnes en situation précaire sur les différents postes d’un jardin.
  2. Recréer du lien social de proximité entre maraîchers-encadrants, adhérents, voisins, agriculteurs, partenaires institutionnels, écoles, etc.
  3. Produire des légumes cultivés en agriculture biologique tout en s’intégrant à la filière locale.
  4. Instaurer une dynamique de réseau national, afin de partager acquis, expériences et outils entre les différents Jardins de Cocagne.

Le mode d’intervention

Statut juridique :
Chaque Jardin de Cocagne a le statut « association loi 1901 à but non lucratif  » Ils sont regroupés au sein du Réseau Cocagne. Les Jardins existent principalement sous forme d’ « Ateliers et Chantiers d’Insertion » (ACI) .

Historique

C’est dans le contexte de la montée des problèmes sociaux que se crée en 1991 le premier Jardin de Cocagne, sur la base d’un modèle suisse auquel a été ajoutée une dimension sociale. La Charte des Jardins de Cocagne est établie en 1994 afin de définir une identité commune pour l’ensemble des Jardins de Cocagne tout en leur laissant une marge d’adaptation aux réalités locales. Le Réseau Cocagne est ensuite créé en 1999 pour promouvoir, professionnaliser et pérenniser les Jardins.

Activités

A travers la production de légumes et fruits biologiques, vendus sous forme de paniers hebdomadaires à des adhérents-consommateurs, les Jardins aident des adultes à retrouver un emploi et à (re)construire un projet professionnel et personnel. La production maraîchère biologique est l’activité première et fondamentale. Selon les réalités locales et le projet de chaque Jardin de Cocagne, d’autres types de production (fruits, élevage de poules, fleurs, etc.) ou d’activités (jardins pédagogiques pour des écoles ou centres aérés, marchés, éducation à l’environnement, conserveries, ferme-auberge) peuvent s’y ajouter. Les adhérents-consommateurs viennent chercher de façon hebdomadaire leur  panier au Jardin même ou dans un lieu de dépôt proche de leur domicile. Différentes tailles de paniers existent et le prix de référence est calculé par rapport aux variations saisonnières du marché local en agriculture biologique.

Dans chaque Jardin de Cocagne travaillent :

  • des jardiniers en insertion qui sont répartis sur différents postes (préparation et cultures « sous-serre » et plein champ, préparation des paniers et livraison, entretien des locaux et du matériel, secrétariat, gestion, etc.) ;
  • des encadrants (fonctions de direction, d’administration, d’encadrement technique, d’animation du réseau adhérents, d’accompagnement professionnel) ;

Groupes Cibles

Toute personne en situation précaire peut intégrer la structure. La condition commune, qui fait partie du fonctionnement des ateliers et chantiers d’insertion, est d’être éligible au contrat unique d’insertion (CUI). Tous les clients-consommateurs doivent être adhérents à l’année de l’association qui gère le jardin.

Les résultats 

  • 3 400 salariés en insertion par an CDD d’une durée moyenne de 6 mois minimum), soit 34 salariés en insertion par Jardin en moyenne, par an.
  • 600 salariés permanents (maraîchers/encadrants), soit 6 salariés permanents par Jardin en moyenne.
  • 1 500 à 1 600 bénévoles (administrateurs des associations, etc.).
  • Environ 100 jardins en activité, répartis dans 21 régions et 1 dans les DOM-TOM.
  • 4 à 5 jardins se créent chaque année.
  • Surface moyenne disponible 5 pour chaque jardin : 3,3 hectares (tous se situant entre 1 hectare et 7,5 hectares).
  • Environ 20 000 « adhérents panier » à l’association sur l’ensemble du Réseau Cocagne, soit une moyenne d’environ 200 adhérents par Jardin (les structures allant de 48 à 652 adhérents).

Contact

Email: rc@reseaucocagne.asso.fr
Date de création 1991

Pays: 

France