Ce projet, tiré du Cahier des Initiatives de l'association Les rencontres du Mont-Blanc, met en lien des paysans-agriculteurs et des étudiants au Costa Rica. Le but ; permettre la mise en place de  formations et la création de stations de formation sur l'agro-écologie et l'ESS.

Ce concept d'agro-écologie se veut contrer la Révolution Verte, qui mise en place au lendemain de la seconde guerre mondiale a pour but d'augmenter la production agricole dans les pays en développement et en voie de développement ; on parle d'agriculture intensive/productiviste. Elle a cependant engendré de nombreuses modifications puisque l'utilisation d'engrais et autres pesticides, insecticides a pollué l'environnement et diminué le rendement de nourriture. De plus, l'utilisation de semences hybrides vendues par des multinationales a causé d'importants soucis financiers pour de nombreux agriculteurs puisqu'ils étaient alors dépendants de ces groupes industriels. La Révolution Verte n'a pas répondu au défi de nourrir l'humanité mais à plutôt contribué à augmenter les inégalités sociales, économiques et à bouleverser l'éco-système.

L'agro-écologie, selon l'un des ses fondateurs Stephen Gliessman, est "l'application de l'écologie à l'étude, la conception et la gestion des agro-systèmes durables". La définition est assez ardue puisque l'agro-écologie a plusieurs sens et est à la fois une discipline scientifique, un mouvement social et une pratique. Ce système, encore mineur face à l'agriculture intensive, permet une préservation de l'éco-système et des ressources naturelles, une diminution de l'usage de produits chimiques... En bref, elle est plus écologiquement et socialement responsable.

Ainsi, ce sont des acteurs qui ont pris conscience de l'impact négatif de cette Révolution Verte qui ont été à l'origine du projet des Ecoles Itinérantes d'agro-écologie et d'ESS (EIA-ESS). Les étudiants forment alors les paysans et cela permet un échange réel de connaissances et un partage d'expériences entre ces acteurs.