L’ESS, un secteur d’avenir pour les jeunes issus des Grandes écoles.

Lundi, 1 Février 2016

Provenant d’écoles dans des domaines divers et variés (d'ingénieurs, de commerce, de sciences politiques, d'architecture, de vétérinaires etc.), 3 224 étudiants et alumnis (ou "anciens élèves") ont exprimé leurs attentes et aspirations vis-à-vis de leur parcours professionnel. Il en ressort un portrait d’une nouvelle génération en quête de sens et d’utilité sociale, qui se verrait bien s’engager dans l’ESS et ce, malgré une certaine méconnaissance du secteur.

134 Grandes écoles - principalement françaises - sont concernées par la consultation menée conjointement par Ipsos, la Conférence des Grandes Écoles et le Boston Consulting Group autour du thème : « Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi. Et si l’Economie Sociale et Solidaire était une solution ? ». Dévoilés en Janvier 2016, les résultats donnent de l’espoir pour que la jeunesse soit le moteur d'un changement de modèle économique et social au XXIème siècle et démontrent que l'éducation, la formation et la communication sont les vecteurs clés de l’appropriation de l’ESS par la nouvelle génération de diplômés.

-S’épanouir dans un travail qui fait sens.

  • 75% des étudiants interrogés choisiraient d’opter pour un travail qui leur permettrait d’être en phase avec leurs valeurs, tandis que 46% font de la rémunération un critère de choix du futur métier (61% en écoles de commerce).
  • 97% seraient fiers d’avoir été utiles à la société, 88% à avoir créé de l’emploi contre seulement 53% « d’avoir gagné beaucoup d’argent ».
  • 54% sont par ailleurs engagés dans une association (moyenne du reste des français : 31%).

-Qu’est-ce qu’un travail « utile » ?

  • 65% considère un travail « utile » s’il œuvre pour l’intérêt général, 54% s’il améliore la vie des gens, et 40% s’il permet de changer les choses. Plus d'un étudiant sur deux considère que cette utilité est un pré-requis absolu dans le cadre de leur travail.
  • Seule une minorité des répondants place l’intérêt individuel et matériel en premier, ainsi 11% d’entre eux trouve utile un travail qui « permet de vivre confortablement ».

-L’environnement, chaud devant !

  • L’environnement est le secteur le plus attractif (62%) devant les secteurs de l’énergie (59%) et du conseil (54%) pour les futurs diplômés. A noter que l’humanitaire arrive juste derrière, en quatrième position à 47%. 
  • Concernant les secteurs identifiés comme propres à l’ESS, l’environnement reste le secteur le plus attractif (51%), vient ensuite l’éducation (50%) et l’insertion et le développement économique (34%).

-L’ESS, secteur attractif ET d’avenir… mais encore méconnu

  • Si 84% des étudiants ont déjà entendu parler d’ESS, 54% ne voient que « vaguement de quoi il s’agit ». 
  • Pourtant, 1 étudiant sur 2 souhaiterait travailler dans ce secteur (2/3 des étudiants des secteurs de la communication, du journalisme et des sciences politiques).
  • 4 étudiants sur 5 considèrent que c’est un secteur qui va se développer à l’avenir.

-Les étudiantES connaissent légèrement mieux l’ESS

  • 87% des femmes ont en déjà entendu parler (81% des hommes). Elles sont par ailleurs plus nombreuses à vouloir s’y engager : 61% face à 45% pour les hommes.
  • Les chiffres s'élèvent encore quand il s’agit de stages en ESS, envisagés par 78% des femmes (contre 67% pour les hommes).
  • Elles considèrent davantage que l’ESS est un secteur d’avenir (87% contre 79% pour les hommes). En revanche, elles sont plus nombreuses à craindre pour la sécurité de leur emploi dans ce secteur (22% contre 9% pour les hommes).

-La rémunération n’est pas la priorité de cette jeunesse

  • 46% la considère comme primordiale, mais ce critère n’arrive qu’en dixième position parmi les 16 critères proposés dans l’enquête.
  • 73% des étudiants interrogés considèrent « qu’à poste égal, la rémunération est inférieure dans les métiers de l’ESS ». 26% seraient prêts à y travailler, même si cela implique de recevoir une rémunération de 10% inférieure à ce qu’ils gagneraient dans des entreprises « classiques », ou dans le secteur public.
  • Cela dit, ce n’est pas le principal frein pour ces jeunes (15%), le principal frein étant le manque de connaissance du secteur (23%).
  • Néanmoins, passé le cap des études, l’appétence devient plus forte. Les alumnis, consultés également sur le sujet, sont eux 2/3 à vouloir y travailler, et ils sont 96% à en avoir déjà entendu parler.

 

Consulter le rapport complet de l'étude Ipsos ici.

 

D'autres études sur la jeunesse et l'ESS :

Pour aller plus loin :

  • Le site du programme "Jeun'ESS" qui promeut l'ESS auprès des jeunes et les accompagne dans leurs projets d'entreprenariat social.