HOP, l'association engagée contre l'obsolescence programmée

L'obsolescence programmée, ou la réduction délibérée de la durée de vie d'un produit pour en assurer le renouvellement, est le reflet de notre culture consumériste. L'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée), créée en 2015, lutte contre de telles pratiques, via des actions en justice, mais également par une réflexion autour d'un modèle économique alternatif.

Quels enjeux ?

L'obsolescence programmée, qui peut être technique, esthétique ou encore logicielle, consiste en des stratégies visant à renouveler l'achat du produit visé. Elle pose question en termes économiques, par la mise en avant de la surconsommation comme moteur de croissance, mais aussi en termes écologiques, puisqu'elle entraîne une utilisation accrue de matières premières, d'énergie, de pollution et de déchets.

Créée en 2015 à Paris, l'association protéiforme HOP est née d'un constat, celui que "les comportements des producteurs et des consommateurs ont des conséquences sociales et écologiques insoutenables à long terme" et que les pratiques basées sur l'obsolescence programmée "retirent aux citoyens la libérté de consommer de manière durable et responsable".

L'association a trois objectifs :

  • Penser : remise en question, via un observatoire et des publications, du modèle économique dominant et promotion de modèles alternatifs durables, tels que l'économie de fonctionnalité, l'économie circulaire et l'économie collaborative.
  • Informer : défense du consommateur par la mise à disposition d'informations concernant le produit, sa durée de vie et sa réparabilité.
  • Agir : actions en justice contre les abus liés à l'obsolescence programmée ; promotion des intiatives durables ; formations et animations de groupes de travail à l'intention des acteurs publics et des entreprises.

 

Quelles alternatives ?

La lutte contre l'obsolescence programmée passe par une remise en question globale de notre système économique, autant du côté des producteurs que de celui des consommateurs. Plusieurs modèles alternatifs existent  :

  • Une production responsable
  1. L'éco-conception : la production tient compte de l'ensemble du cycle de vie du produit et aboutit à un produit durable ;
  2. L'économie de la fonctionnalité : le produit est proposé au consommateur pour son usage, non pas en tant que tel (offres de location) ;
  3. L'économie circulaire : bien que son efficacité en termes de lutte contre l'obsolescence programmée soit questionnée, l'économie circulaire permet du moins une réutilisation des déchets pour la production de nouveaux produits.
  • Une consommation responsable
  1. La consommation collaborative : le consommateur privilégie le réemploi plutôt que le rachat d'un nouveau produit, via notamment des systèmes de troc.
  2. L'économie du partage : ce modèle privilégie l'usage plutôt que la possession d'un produit, et permet donc de partager l'utilisation du produit entre plusieurs personnes (auto-partage par exemple: partage de voitures).

 

À savoir : HOP organise un "HOP DAY" sur les alternatives à l'obsolescence le samedi 23 janvier 2016 à la Recyclerie (Paris, France). Voir Agenda sur le site web de HOP.